Sujet d'invention
Les quatre textes dénoncent la guerre : c’est la thèse commune.
La Bruyère prononce une critique ironique et vive de la folie des hommes : il insiste sur le caractère éternel de la guerre en l’associant à l’”Antiquité”, il rappelle son omniprésence avec des expressions telles que “dans tous les siècles”, “toujours”, “de tout temps”, “de siècle en siècle”. Il souligne également les ravages de la guerre avec l’accumulation des verbes pronominaux “se dépouiller, se brûler, se tuer, s’égorger les uns les autres” qui semble mimer la folie guerrière ; ainsi, les hommes sont désignés par des termes qui révèlent la perte “veuves”, “orphelins”. La dénonciation prend aussi la forme d’une oraison funèbre, avec l’adresse faite à son jeune tuteur tué à la guerre : “Jeune Soyecour ! je regrette ta vertu, ta pudeur, ton esprit déjà mûr, pénétrant, élevé, sociable, je plains cette mort prématurée”.
Relire le texte : La Bruyère, “Du Souverain ou de la République”, Les Caractères, 1688.
L’article de l’encyclopédie se fonde sur un parallélisme entre guerre et paix, construit sur une double image antithétique : la guerre est une maladie (la guerre est associée au champ lexical de la maladie :”dépeuple”, “terres… incultes et abandonnées”, “perte”, “plaies profondes”) , tandis que la paix, elle, est le garant de la santé de la nation (la paix est associée au champ lexical de la santé :”vigueur”, “force… nécessaire”, “bonheur”, “guérir”).
Relire le texte : Article “Paix”, L’Encyclopédie, 1750 – 1772.
Voltaire ironise contre la prétention et l’orgueil des princes (”le prince et son conseil concluent sans difficulté que cette province lui appartient de droit divin”). Il met en avant la folie meurtrière des hommes qui “couvrent une petite étendue de pays de plus de meurtriers mercenaires” et l’absurdité et la stupidité de leurs actes (”sans avoir aucun intérêt au procès”, “sans savoir même de quoi il s’agit”). Enfin, c’est