Sujet d'invention.
Dans ses moments de réflexion, le comte Ferraud aimait se tenir seul dans l’obscurité d'une petite antichambre dont le moindre rayon de soleil ne réussissait à pénétrer le sein.
Assis sur un fauteuil cabriolet, à dossier médaillon, de tissu bleu, son front marqué par 2 rides profonde traduisait l'état pensif dans lequel il était plongé depuis déjà quelques minutes.. Le comte Ferraud venait d’ouïr d'une nouvelle selon laquelle le colonel Chabert serait vivant et qu’il était de retour.
« Je lui mentirait, en jouant les bienveillants. Il faut secouer la vie, autrement elle nous ronge. J'ai des ambitions de grandeurs, ambitions qu'elle freine, elle et son manque d'accointances. […] Traître que je suis, elle qui m'a blanchit et nourrit lorsque j' était sans le sou, Elle qui m'a mit au monde un héritier. […] Mais moi, je me suis donné la peine de naître, dans mes veines c’est du sang bleu qui coule, je descends tout droit de Saint Louis, elle, sans les hommes qu'elle épouse elle n’est rien et aurait pu attendre Chabert comme Pénélope avait attendu le retour d’Ulysse. […] Comment aurais-je fait sans elle lorsque mes biens avaient étés saisis sous la révolution ? […] Non, c'est une fille de Babylone seul Chabert sait ou il est aller la trouver, moi je me dois parvenir. Ah si j'avais su qu'elle m'attirerait tant de maux...» Le silence avait regagné l'antre sombre. «Je dois la quitter.» Concluait le compte Ferraud à propos de Mme Chapotel
On toquait, Ferraud ouvre, c’était la comtesse.
- Mme la comtesse, j’avais à vous parler.
-Je vous écoute.
-Les nouvelles font vite vous