Laure Le 16 novembre 2012

Deberly

2ndeC

Le jeune homme âgé d’une trentaine d’années rentra chez lui tard le soir, comme à son habitude. Il s’assit sur le fauteuil près de la cheminée pour effectuer ce petit rituel quotidien consistant à ouvrir et lire son courrier. Une lettre attira son attention, plus volumineuse que les autres, écrite à la main d’une écriture qui lui sembla familière sans qu’il puisse pour autant se rappeler de sa provenance. Il ‘s’enfonça un peu plus dans son siège et commença la lecture de ce papier qui l’intriguait.

« A toi, qui ne te rappelle surement plus de moi. Cela fait des années que j’attends le bon moment pour te révéler mon plus lourd secret. Tu ne te souviens assurément plus de moi, mais moi je me rappelle tous les jours de ma vie de notre bref rencontre.

Tu ne devais être qu’un flirt de vacance, une amourette de passage, qui ne devait durer mais juste laisser un vague souvenir heureux. Nous nous étions rencontrés dans ce camping de bords de mer, tu n’étais ni beau, ni laid, cependant ce qui m’attira tout de suite chez toi ce furent tes yeux. Je revois encore aujourd’hui leurs bleus éclatants qui me donnaient l’impression, à chaque fois que je les regardais, d’être plongée dans un océan dont je ne pouvais plus sortir. J’étais en vacances avec deux amis et toi avec les tiens. Nous ne devions être âgés que d’une quinzaine d’années. Nos regards se sont croisés pour la première fois un soir, sur la plage. J’ai tout de suite sentie quelque chose entre nous, une complicité dont je ne connaissais ni l’origine ni la valeur. Tu t’approchas de moi, me demandant mon prénom. Je te répondis et tu te présentas à ton tour. Nous passâmes la soirée ensemble, fascinés l’un par l’autre, attirés irrémédiablement l’un vers l’autre. Tu me raccompagnas chez moi et tu m’embrassas. Au début surprise, je me laissais finalement entrainer par toutes ses émotions qui me traversaient.

Je réfléchis toute la