Madame Bouvillon s'approcha de sa proie toute pâle qui semblait impuissante et inférieur à elle de tous points de vue. Elle le fixa avec une telle intensité que le pauvre être se figea si fort que l'on eut dit que tous ses minuscules membres allaient éclater sous la pression, sans doute venait-il de se rendre compte de ce qui l'attendait. Soudain, elle retira son mouchoir de col et exposa aux yeux du Destin ses atouts. Il rougit, à la fois gêné et timide. Cherchant un prétexte pour se rapprocher de lui, elle lui demanda de lui gratter le dos afin d'y retirer quelques petites bêtes qui la gênaient, déjà gêné par la pseudo nudité de son invité surprise le Destin à contrecœur s'exécuta non pas sans quelques hauts de coeurs qu'il ne pu contenir. De son côté, elle commença à le toucher sans gêne lui demandant même s'il n'était point chatouilleux. Soudain, Ragotin se fit entendre de l'autre côté de la porte, frappant des pieds et des mains et criant au destin de lui ouvrir. Ni une ni deux le destin s'extirpa de l'emprise de Madame Bouvillon et s'empressa d'aller ouvrir la porte à son sauveur. Légèrement trop vite même, voulant passer entre elle et la table assez adroitement pour ne pas la toucher , il rencontra du pied quelque chose qui le fit trébucher et se tapa la tête contre un banc, assez rudement pour en être quelque temps étourdi. Madame Bouvillon, tout en reprenant son mouchoir pour le replacer, alla ouvrir à Ragotin qui, en même temps poussait la porte de l'autre côté de toutes ses forces. Madame Bouvillon se prit la porte en pleine face ce qui lui écrasa le nez et lui fit une bosse au front grosse comme le poing. Elle cria qu'elle était morte.