Supplément au voyage de bougainville
Diderot.
Chapitre 2.
Incursion dans le supplément que sont en train de lire A et B ;
Mise en abyme ;
Le discours s’ouvre sur le départ de Bougainville.
Discours d’une grande véhémence : réquisitoire contre la présence française à Tahiti, la prétendue supériorité ethnique et l’hypocrisie religieuse.
I. Combattre par les mots. 1) Une situation de communication atypique : Discours tenu par un vieillard tahitien (symbole de la sagesse), avec un destinataire précis qui est Bougainville. Le discours est divisé en deux paragraphes : Dans le premier, le discours s'adresse aux Tahitiens et dans le second, il s'adresse directement au navigateur Bougainville.
2) L’éloquence oratoire du vieillard : Ton véhément : nombreux point d’exclamations qui traduisent la colère voire la fureur du vieillard ; nombreuses question oratoires qui interpellent le lecteur et qui poussent bougainville à se remettre en question Rythme rapide (phrases courtes), discours bien organisés en paragraphes. Cependant, limites à ce discours : il est « artificiel », c’est en réalité quasiment un monologue, car il y a un trop grand flot de paroles ininterrompu par Bougainville => situation peu réaliste, d’autant plus qu’il s’agit d’un discours traduit par « Orou ».
3) Une parole autoritaire voire même prophétique : Utilisation de l’impératif => temps utilisé pour donner des ordres Parole catégorique : jeu sur les affirmations et les négations : « nous sommes innocents, nous sommes heureux ; et tu ne peux que nuire à notre bonheur » ; « Tu n'es pas esclave : tu souffrirais plutôt la mort que de l'être » => Opinion déjà conçue du vieillard : il n’y a pas de place ni au doute ni à la discussion entre les européens et le vieillard. Le vieillard parle en temps que prophète : utilisation répétée du futur : « ils reviendront » , « vous