Supplément au voyage de bougainville
Intro : Diderot, philosophe des lumières ayant participé à la rédaction de l’Encyclopédie. Ses romains, ses critiques et ses essais philosophiques montrent le souci de définir la véritable nature de l’Homme et sa place dans la société.
Dans Supplément au voyage de Bougainville, il s’interroge sur la colonisation, l’esclavage et la liberté des peuples. Le chapitre deux se présente comme un plaidoyer contre le chef des brigands.
(Lecture)
Nous verrons que le discours du vieillard doublé de l’opposition entre vie naturelle et vie européenne, use d’une rhétorique en apparence naïve mais très efficace.
I – Opposition entre deux modes de vie :
Opposition durant tout le texte par la comparaison de l’attitude des tahitiens et de Bougainville (violences exercées)
Pour le vieillard, la pure nature est bonne, ceux qui obéissent à leur instincts vivent pacifiquement dans l’harmonie sociale (début du discours + divers exemples qui illustrent le bonheur)
Deux thèmes traités : la pure nature se caractérise par l’absence de sens de propriété : « ici tout est à tous(…) » « je ne sais » souligne le peu d’importance qu’accorde le vieillard. Autre exemple le fossé entre Tahitien et Européens sur les mœurs sexuelles, en Europe, monogamie sanctionnée par le mariage, adultère acte grave. A Tahiti, hommes et femmes s’accouplent librement. L’introduction du désir a des répercutions graves « Elles ont commencées(…) »
Le second exemple porte sur la tenure des terres et les conquêtes des territoires, autre cause de violence. Le discours se fait plus complexe « que ferais-tu si(…) »
La seconde parie du texte insiste par opposition avec cette sauvagerie de l’occidental : accueil fraternel, respect et tolérance pour autrui.
II – Une rhétorique naïve mais efficace.
Apparences naïves comme peut s’attendre le lecteur de la part d’un « sauvage », le vieillard maîtrise parfaitement les ressorts de l’éloquence.
La simplicité