Support atelier cultures de la communication
643 mots
3 pages
Exemple de sujet E1 – Cultures de la Communication Première partie (8 points) Le philosophe allemand Hans Jonas (1903-1993) s’est intéressé à l’influence de la technique sur la civilisation ; dans son livre le plus important, Le Principe Responsabilité (1979), il soutient que le développement de la technique donne à l’homme de nouvelles responsabilités, en particulier envers la nature. L’avenir de l’humanité est la première obligation du comportement collectif humain à l’âge de la civilisation technique devenue « toute-puissante » modo negativo1. Manifestement l’avenir de la nature y est compris comme condition sine qua non, mais même indépendamment de cela, c’est une responsabilité métaphysique en et pour soi, depuis que l’homme est devenu dangereux non seulement pour lui-même, mais pour la biosphère entière. Même si les deux choses se laissaient séparer – c’est-à-dire si, avec un environnement ravagé (et remplacé en grande partie par des artefacts), une vie digne d’être appelée humaine était possible pour nos descendants – la plénitude de vie produite pendant le long travail créateur de la nature, et maintenant livrée entre nos mains, aurait droit à notre protection pour son propre bien. Mais puisqu’en effet les deux choses sont inséparables, sans caricaturer l’image de l’homme, et qu’au contraire dans le plus décisif, à savoir l’alternative « préservation ou destruction », l’intérêt de l’homme coïncide avec celui du reste de la vie qui est sa patrie terrestre au sens le plus sublime de ce mot, nous pouvons traiter les deux obligations sous le concept directeur de l’obligation pour l’homme comme une seule obligation, sans pour autant retomber à une réduction anthropocentrique. Hans Jonas, Le Principe Responsabilité, 1979.
QUESTIONS
1. Quelles sont les « deux obligations » qui s’imposent à l’homme selon Hans Jonas ? 2. Que signifie « dans le plus décisif, à savoir l’alternative "préservation ou destruction", l’intérêt de l’homme coïncide avec celui du reste de