AHad Soualem, entre Casablanca à El Jadida, se dresse le complexe de fabrication d’aliments du bétail « Alf Sahel ». En 2003, ce site n’existait pas. L’an prochain, avec l’entrée en fonction de la seconde usine, il sera en capacité de fabriquer 100000 tonnes d’aliments par mois. « À l’origine, l’objectif des frères Mohemmane était seulement de fabriquer l’aliment nécessaire à leurs élevages de reproducteurs et à quelques clients, c’est-à-dire environ 15000 tonnes par mois », précise Yousef Mikou, directeur général. En réalité, avec un quasidoublement tous les deux ans, l’usine n’a pas arrêté de s’agrandir pour atteindre une capacité de 50000 tonnes par mois. Yousef estime que Alf Sahel fournit 30 à 35 % du marché. La première usine étant saturée, la décision a été prise de monter une copie juste à côté. Les premiers essais devraient démarrer en avril ou mai prochain. Coût annoncé par Yousef Mikou : 250 à 300 millions de dirhams.À terme, le site pourrait donc fabriquer 1,2 million de tonnes, sachant que les débouchés actuels sont de 2,2 millions de tonnes pour l’ensemble des fabricants du Maroc, qui comptent une quarantaine d’usines, soit 4 millions de tonnes de potentiel de fabrication. La clé du succès a reposé sur le parti pris de la qualité totale. Dès le départ, Alf Sahel a choisi de traiter thermiquement tous ses aliments et s’y est tenu. Certes, la volaille occupe 70 à 75 % des débouchés. « Nous avons aussi un cahier des charges strict sur les matières premières », ajoute Ahmed Ech-Chadli, en charge des achats. La qualité du maïs américain n’est pas toujours au rendez-vous, notamment vis-à-vis des mycotoxines. ALIMENT 100 % THERMISÉ
La qualité a fait la différence et les éleveurs ont rapidement fait le choix de Alf Sahel : « meilleurs indices de consommation, durées d’élevage réduites, moindres problèmes sanitaires », souligne Yousef Mikou « Et cela d’autant plus que le prix était comparable à celui de la concurrence. » Au Maroc, les marges des