Symbole comme signe
Ma base de travail a été notre Rituel qui un recueil de symboles et de groupes symboles.
Je vous présenterai ainsi cet essai en suivant le plan suivant :
⇨ I – La fonction des signes et symboles,
⇨ II – Les symboles comme signe dans notre Rituel,
⇨ III – Mon interprétation,
⇨ IV – Mes conclusions.
I – La fonction des signes et symboles :
Le signe nous montre une direction mais ne nous interpelle pas au niveau de l’être.
Le symbole nous renvoie à nous même et montre le parcours intérieur possible.
Le signe est un terme générique pour désigner la connaissance indirecte.
Dans le monde des signes, il y a un extrême : le signal, un feu rouge par exemple, qui renvoie immédiatement à une chose.
Au milieu, il y a le signe proprement dit, purement indicatif, qui renvoie à une réalité présentable.
Et à l’autre extrémité, il y a le symbole, qui renvoie à une réalité non présentable.
À l’origine, le mot grec sumbolon était employé pour désigner un objet coupé en deux morceaux dont chaque propriétaire conservait une partie pour se rappeler un serment ou une dette. Les détenteurs pouvaient également transmettre cette part d’objet à leurs enfants fixant ainsi dans le temps la mémoire d’un ancien engagement.
Le moment venu, en rapprochant les morceaux, les personnes renouaient contact et se rappelaient leur dette matérielle ou spirituelle ou se reconnaissaient comme ayant appartenu à la même famille.
Chaque fois qu’il y a symbole c’est, d’une part, qu’il y a eu séparation et d’autre part, un espace est possible pour la réunion de ce qui a été brisé.
Ainsi, le symbole est-il avant tout un signe de reconnaissance et de rapprochement. Travailler la symbolique c’est donc constater une amputation, tenter une greffe.
Le symbole donne du sens, il montre une direction, il réduit le chaos.
Il est le cœur même de la Franc Maçonnerie, dont