Le symbolisme

I°) Définition:
1°) Début:
Succédant au romantisme, le symbolisme dans le sens large du terme commence avec la publication en 1857 de "les fleurs du mal" de Baudelaire qui en est le grand précurseur, et s'étend jusqu'à la fin du 19ème siècle.
Des boèmes littéraires qui se rassemblaient dans les cabarets à Paris se donnaient des noms étranges tels que: les Hydropathes, les Hirsutes, les Zutistes ou les je-m'en-foutistes... Ils écrivaient des poèmes et buvaient tout en menant une vie de" débauche, d 'où le surnom de "décadents".
Jean Moréas choisi en 1886 le nom "d'école symboliste", pour caracteriser ces divers regroupements. Paul Verlaine, Arthur Rimbaud ainsi que Stéphane Mallarmé furent les principauc chefs de files, et c'est "l'art poétique" de Verlaine publié en 1882, qui fut le texte fondateur du mouvement.
2°) Doctrine: La Vérité : Pour les symbolistes, la vérité n’est pas dans la matière brute seulement, elle est le signe d’une autre chose, elle est un symbole dans un jeu de correspondances infinies. Les correspondances : Au-delà des apparences, il y a des rapports entre les choses, des liens entre les êtres, des correspondances (Baudelaire) entre les sons, les images et les parfums. C’est ce que le symbole devrait exprimer. Colombe = paix; oiseau = liberté, un son rappelle une image, une odeur rappelle un lieu, une sensation rappelle un moment du passé... Le mystère : En refusant le rationalisme, et le matérialisme (argent et industrialisation), les symbolistes veulent renouer avec le mystère de vivre et de sentir. "La poésie est l’expression, par le langage humain ramené à son rythme essentiel, du sens mystérieux des aspects de l’existence." Mallarmé. La poésie symboliste donne à voir et à sentir le mystérieux dédoublement du monde, révèle l’invisible derrière le visible, l’inconnu derrière le connu. La subtilité : Comme la réalité n’est pas uniforme, les poètes symbolistes préfèrent le rare au commun, le rêve au réel, la