symbolisme
La vision baroque du monde s'exprime d'abord, dans la littérature, par le refus des règles et de la régularité : les écrivains rejettent, par exemple, la hiérarchie des genres (l'opposition entre les genres nobles et les genres vulgaires). Ainsi, de nombreuses pièces comme L'Illusion comique (1636) de Corneille ou La Tempête (1611) de Shakespeare mêlent allègrement les registres comique et tragique. Le roman porte également la marque de ce mélange des genres.
Dès la seconde moitié du xviie siècle, des théoriciens de la littérature tentent d'instaurer des règles strictes inspirées des modèles antiques , qui vont à l'encontre de l'esprit baroque. Ainsi, une œuvre ne doit pas procurer un plaisir gratuit mais s'inscrire dans une visée morale et didactique ; le mot d'ordre est d'« instruire et plaire » pour corriger les défauts humains. La tragédie, par exemple, doit inspirer au spectateur « terreur et pitié », tandis que la comédie dénonce les ridicules et les torts de ceux qui s'écartent du droit chemin. Le héros doit souvent choisir entre sa passion et son devoir ; il peut être soumis à un destin implacable (Phèdre de Racine) ou parvenir à la maîtrise de soi à force de volonté et de raison (Auguste dans Cinna de Corneille).
Absurde : propos déroutants par leur absence de logique et leur caractère imprévisible.
Badinage : plaisanterie légère, enjouée, moins dure que l’ironie, plus superficielle que le comique. Exemple, les poèmes de Marot.
Burlesque : comique qui naît du contraste. Ton vulgaire pour aborder des sujets nobles (au contraire du style héroï-comique).