synthese le meilleur des mondes
Aldous Huxley écrit en 1931 le roman Le meilleur des mondes, utopie présentant un idéal de société d’où sont bannis les guerres, les conflits sociaux, la maladie et où tout le monde est heureux. Cependant, nous allons voir que cette utopie recèle des failles et des limites, ce qui nous amène vers l’étude du caractère contre-utopique de l’oeuvre. Une contre-utopie est la description, au moyen d’une fiction, d’un univers déshumanisé et totalitaire, dans lequel les rapports sociaux sont dominés par la technologie et la science. En quoi Le meilleur des mondes est une contre-utopie?
Tout d’abord, les personnages principaux sur lesquels se base l’intrigue du roman sont des exceptions à la règle dans le monde parfait décrit par Huxley où chacun est à sa place et né pour un but bien précis. En effet, l’Alpha Bernard Marx et son ami Watson souffrent d’une inexplicable dépression et sont ainsi très mal vus par la société, la société allant même jusqu’à affirmer que le premier reçut de l’alcool dans sa solution embryonnaire. Cela montre alors un des problèmes majeurs de cette société prétendue parfaite: la peur, l’incompréhension et le mépris de la différence. En effet, dans le meilleur des mondes, tous les individus pensent et réagissent de la même manière. Aussi ceux qui ne se fondent pas dans la masse souffrent et se sentent rejetés par la société. Cette peur pour l’indifférence de celle-ci se retrouve également dans la visite de Bernard et Lénina à la Réserve lorsqu’ils se retrouvent en présence de Linda, rongée par la vieillesse et la maladie. Une autre limite de l’utopie dépeinte dans Le meilleur des mondes est le conditionnement, base de la société imaginée par Huxley. En effet, dès leur plus jeune âge, les enfants sont conditionnés afin d’être parfaitement satisfaits de leur position sociale, la plus basse soit-elle. Le conditionnement et ainsi le fait qu’ils ne puissent choisirent ce qu’ils veulent être montre la non-liberté des