synthese polyaniline
Les polymères organiques conducteurs font partis d’une nouvelle classe de matériaux qui ont été introduits dans les dispositifs électroniques et optiques. Révélés par les travaux de Mac Diarmid, Shirakawa et Heeger (récompensés en 2000 par le prix Nobel) ont permis d’élargir le champs d’applications électroniques et électrochimiques ce qui permet leur utilisation comme afficheurs électrochromes (écrans plats, diodes), dans le stockage de l’énergie (batteries et piles au lithium), la protection des métaux contre la corrosion, l’électrocatalyse et dans la fabrication des composants électroniques, les capteurs à gaz, biocapteurs (analyse d'ADN, de protéines, antipollution), et l’optique non linéaire.
Parmi ces polymères, la polyaniline (PANI) est la plus populaire grâce à la modicité et la disponibilité facile des matières premières, la facilité de synthèse, sa bonne stabilité à l'environnement et sa haute conductivité électrique.
1. Les différentes formes de polyaniline en fonction de son état d’oxydation La polyaniline fut synthétisée pour la première fois par Runge en 1834. Elle fut d’abord connue comme l’« aniline black », un terme utilisé pour tous les produits obtenus par oxydation de l’aniline, elle était employée comme teinture. En 1862, Letheby la synthétise par voie électrochimique sur une électrode en platine, il décrit ce produit comme un précipité vert foncé.
La structure de la polyaniline synthétisée par voie chimique ou électrochimique en fonction de son état d’oxydation peut être décrite par la formule suivante:
Benzoïde diamine Quinoïde diimine
Ainsi, les principales formes de la polyaniline en fonction de la valeur de y sont : la forme réduite, y=1 : leucoéméraldine base (LEB, jaune) la forme semi-oxydée, y=0,5 : éméraldine base (EB, bleue) la forme oxydée, y=0 : pernigraniline base (PB, violette)
Dans leur forme base, elles ont toutes une conductivité inférieure à 10-5 S.cm-1. En revanche la forme