Synthèse croissance
CROISSANCE
Chiffres : de 1400 à la fin du 20e siècle : richesse par habitant a été multiplié par 33 (chiffre de MADDISON). Dans les pays développés, croissance de la production par habitant (0,2%) jusqu’en 1820. Croissance irrégulière de 1820 à 1950 : environ 1,2 %. Après 1950 : 2,8 %. En moyenne.
Croissance française depuis 1950 : pendant les 30 glorieuses (1950-1973), taux de croissance annuel moyen de 5,4 %. Aux etats-unis : 3,7 %. 4 caractéristiques : forte croissance de l’accumulation du capital, adoption de nouvelles pratiques en matière d’organisation du travail, gains de productivité, augmentation des salaires réels liés aux gains de productivité. De plus, investissements élevés => expansion de secteur intensif en économies d’échelle (automobiles…) => adoption de principes d’organisation du travail venant des etats-unis => gains de productivité. Ces éléments ont entraîné un rattrapage sur les etats-unis (le PIB/hab représenté 82 % de celui des etats-unis en 1982).
À partir des années 70, et des chocs pétroliers (73 et 79), retournement de la conjoncture : le prix du baril est multiplié par quatre lors du premier choc pétrolier, et par trois lors du deuxième. Le rythme de la croissance passe à une moyenne annuelle de 2,3 %, comme aux etats-unis. L’écart de revenus entre etats-unis et France se creuse. Explication : essoufflement du régime de croissance intensif (école de la régulation) => baisse de la productivité (ralentissement de la productivité totale des facteurs), diminution de l’efficacité des investissements et de leur rentabilité => baisse des profits car baisse du taux de marge (part des profits dans la valeur ajoutée), fin du compromis fordiste (rejet de l’organisation taylorienne du travail). Depuis 83, période de croissance faible. Dans les années 90, flexibilité du marché du travail, politique de désinflation compétitive ont entraîné une recomposition des profits mais pas de stimulation de la