Qu’est-ce que la vérité ? Une forme de mensonge plus près, selon une majorité de personnes, de la réalité ? Le mensonge est omniprésent, d’un bout à l’autre de la vie. Mais, qu’est-ce que signifie le mensonge ? Pourquoi se servir d’une telle chose ? MOLIERE met en scène Alceste et Philinte, deux protagonistes de sa pièce de théâtre « Le Misanthrope » de 1666 où a lieu un débat sur les règles de politesse, les faux-semblants. Mais Brice PARAIN, dans son essai intitulé « Recherches sur la nature et les fonctions du langage » des éditions Gallimard de 1942, nuance l’idée même de mensonge en affirmant que les propos peuvent être vrais pour certaines personnes selon leu état d’esprit, leur humeur du moment… D’ailleurs, l’interview de Gilbert MAUREY, « Le mensonge structure l’enfant », exprime bien que cela fait partie de l’éducation : ce « mode de vie » permet à chacun de se construire. Or, l’article de presse de Violaine DE MONTCLOS paru dans le numéro 104 de Marianne entre le 19 et le 25 avril 1999 illustre avec « Quand les médias font du vrai avec du faux » que c’est aussi un métier pour certains. Les médias ont besoin du mensonge pour faire de l’audimat. Ce dossier va permettre de définir le terme « mensonge », va procéder à son exégèse puis expliquer que ce n’est qu’un arrangement avec la vie : tantôt mal, tantôt nécessaire.

Le mensonge est, selon Brice PARAIN, une vérité propre à chacun car tout le monde exprime ce qu’il ressent, ce qui lui correspond. Cette vérité peut-elle être alors qualifiée de mensonge ? Platon affirmait que « le menteur est celui qui connait la vérité et la dissimule sous un autre dehors ». Dans ce cas, qui peut juger ce qui est mensonge et le distinguer de ce qui est vérité ? Idée mise en scène, comme l’illustre l’article paru dans Marianne, à la télévision. Un nom a d’ailleurs été donné spécifiquement à ce procédé : le bidonnage. Ce qui signifie « qu’une émission ou un reportage a été truqué en simulant des évènements qui ne