La phobie scolaire contre le système scolaire
Synthèse du mémoire de DUT

1. Introduction
« Non, je veux pas aller à l’école ! ». On peut penser qu’un enfant ou un adolescent disant cette phrase n’a pas envie de se rendre à l’école soit parce qu’il n’aime pas soit parce qu’il a envie d’une journée de repos. Et si le problème était tout autre, si cet enfant ne pouvait pas aller à l’école à cause de la peur ? Et si cet enfant était atteint de phobie scolaire ?
La phobie est une « peur irraisonnée d'un danger inexistant1 », chaque individu peut être touché par cette peur irrationnelle, par exemple l’agoraphobie (peur de la foule), la claustrophobie (peur des endroits clos) ou encore la peur d’un animal particulier (souris, serpent, araignée…). Néanmoins, seulement 20% de la population serait atteinte de phobie2. Les phobie citées précédemment sont connues et reconnues par la plupart des individus.
La phobie scolaire, elle, est encore méconnue. Elle peut toucher les enfants comme les adolescents et provoquer des symptômes très différents selon chaque individu, comme des nausées, des crises d’urticaire, de la paralysie... Cette peur de l’école peut mener à une déscolarisation de l’élève
Depuis les lois de Jules Ferry de 1882 rendant l'école gratuite et obligatoire, après l'ordonnance de 1952 prolongeant l'âge d'obligation scolaire, jusqu'à seize ans, les enfants atteins de phobie scolaire qui éprouvent des difficultés à se rendre à l’école, ne répondre à cette obligation. Il existe une antinomie entre l’obligation de l’élève et sa peur de l’école.
L’école est un « établissement dans lequel on enseigne de façon collective3 ». Cet enseignement est donné par un enseignant pour les élèves. L’enseignant est donc un des protagonistes de la réponse à la phobie scolaire. Il est donc important de comprendre comment les enseignants peuvent réagir face à ce problème, mais aussi comment ils y sont formés et ainsi savoir s'il existe un réel dispositif pour éviter la