Selon l’article de Louis Maurin, « Comment construit-on le PIB ? » (Alternatives économiques n°143, décembre 1996), l’INSEE estime l’économie souterraine à 4% du PIB et le travail au noir à 1% du PIB. Face à ces secteurs productifs qui ne devraient pas être négligés, les comptables nationaux utilisent des statistiques de base car les parts de ces activités (illicites, non déclarées, fraude fiscale…) leurs échappent complètement. Le PIB est un indicateur économique très utilisé pour évaluer la productivité et la croissance économique d’un pays. Cependant, en excluant nombre d’éléments essentiels, il reste une mesure discutable de la richesse. Qu’apporte le PIB (ou le PIB par habitant) sur la richesse et le bien être d’une société et qu’elles en sont ses limites ? Afin de répondre à cette question, nous allons mettre en évidence l’utilité du PIB avant d’en exposer ses limites.

Le PIB est un agrégat qui mesure l’activité économique d’un pays. Il totalise l’ensemble des valeurs ajoutées brutes réalisées par les unités économiques résidentes, plus les impôts sur les produits moins les subventions sur les produits. En effet, le PIB informe sur le pouvoir d’achat et sur la consommation. S’il est élevé, la production et les revenus sont assurés ainsi que les dépenses (biens et services de consommations ou investissements). Cela permet de remettre en route la production (circuit). Ces richesses produites vont soit dans les impôts sur les produits nets des subventions (que le PIB soustraits) soit dans la valeur ajoutée. De plus, l’évolution de la croissance du PIB influence la répartition des revenus et donc des richesses marchandes ; des négociations salariales, de nouvelles fixations des prix des aides sociales ou du SMIC… sont demandés. Les dépenses de consommation finale, les épargnes brutes, la FBCF des ménages et la capacité de financement sont donc en hausses. Par ailleurs, le PIB ne comptabilise que la production déclarée et enregistrée