Synthèse stéphane beaud et florence weber
En tout premier lieu, il convient d’interpréter le travail récolté. Il est nécessaire pour cela de faire le tri entre les informations pertinentes et celles qui sont obsolètes, tout en éclaircissant la vérité et en objectivant les informations collectées. Il est particulièrement important de prendre en compte les origines sociales de l’individu interrogé, ainsi que son cadre de vie. Weber et Beaud soulignent l’importance des mots utilisés par les interviewés dont la signification est lourde de sens. Plus que les mots, c’est également la locution qu’il faut prendre en compte : une hésitation, un silence signifie que l’enquêteur touche un point sensible qu’il faut examiner. Il arrive parfois que la gêne s’installe entre enquêteurs et enquêtés, sans qu’aucun n’arrive à la dissiper : cet embarras mérite tout autant un travail interprétatif. Dans un deuxième temps, il est nécessaire de dégager une problématique en analysant tout d’abord la cohérence des propos des enquêtés avec l’environnement qui les entoure, ainsi qu’en essayant d’adopter une vision plus généraliste du travail d’enquête. S’en suit un travail de hiérarchisation cohérentes des informations. Les deux auteurs soulignent l’importance de la prise de risque dans ce travail interprétatif qui est la seule clé d’une étude réussie. Pour cela, il ne faut pas hésiter à éclaircir l’objet de l’enquête, avec l’aide d’un directeur de recherche si nécessaire, ainsi qu’à faire un tri considérable dans les informations récoltés, dont l’importance varie. La troisième étape réside dans la retranscription du travail oral d’enquête en narration écrite. Cette phase est