La société contemporaine nous offre les sportifs de haut niveau, comme modèle absolu de réussite sociale, d’intégration et de conformisme. Le corpus soumis à notre étude traite de ce sujet. Il est composé, d’un extrait de Sociologie du sport de Jacques DEFRANCE (2006), d’un article de presse tiré du quotidien La Croix, écrit par Aya CISSOKO en 2011. D’un extrait des « héros mythifiés de l’olympisme » paru dans Le Monde Diplomatique de juin 2004, dirigé par Jean-Marie BROHM. Enfin, le corpus est ponctué par une photographie du calendrier des « dieux du stade » édition 2012. Au regard de la réflexion portée par le corpus nous pouvons nous interroger sur ce qui caractérise le modèle sportif contemporain. Ainsi nous nous intéresserons d’abord au sportif comme modèle absolu, pour ensuite traiter des défaillances du modèle.

Dans la société contemporaine, le sport est souvent représenté comme le modèle de réussite absolue En premier lieu, comme un moyen de réussite sociale qui, s’il est avant tout construit autour du modèle masculin, comme le souligne Aya Cissoko, n’en reste pas moins un moyen d’ascension qui permet d’évoluer dans les plus hautes sphères de la société. Jacques Defrance dresse également ce constat lorsqu’il affirme que les champions de sport peuvent fournir un exemple de réussite sociale. D’ailleurs, les propos d’Aimé Jacquet, rapportés par l’article du Monde diplomatique, évoquant des « jeunes gens […] plein d’ambition » confirme la perception commune selon laquelle le sport peut être le moyen de tous les espoirs de réussite. A l’instar d’Aya Cissoko, Jacques Defrance explique, dans Sociologie du sport, que le sportif offre avant tout un modèle identificatoire pour les classes populaires, notamment pour les jeunes. Seulement, le constat que dresse l’ancienne championne du monde de boxe semble un peu plus amer, dans la mesure où, ce modèle, présenté comme un « archétype », limite le champ des possibles en termes de perspectives identitaires puisqu’il se