Corpus « Je m'voyais déjà ... »

« Un homme n' est pas malheureux parce qu'il a de l'ambition mais parce qu'il en est dévoré » (Montesquieu). Tout hoimme s'est dit un jour quand il sera grand, il sera … mais comment ?
Le portrait des personnages ambitieux est dressé grâce à notre corpus composé de quatre documents dont deux textes de chansons à la première personne du singulier – Je m'voyais déjà de Ch, Aznavour et Je rêvais d'un autre monde du groupe téléphone – suivi d'un extrait d'un article intitulé Rehabiliter l'ambition de P. Valadier publié dans la revue Etudes, enfin d'un extrait d'un roman d'Emile Zola Au Bonheur des Dames.
L'ambition, comme désir moteur, permet-elle la réussite rêvée ?
Nous aborderons le sujet en analysant tout d'abord le poids de la vie rêvée pour le confronter ensuite au choc de la réalité et de la certitude.

Le jeune provincial ambitieux rêvait de succès en montant à Paris ( Je m'voyais déjà) exprime un désir humain et légitime, à savoir : réussir sa vie. Son désir intérieur est suffisamment insistant pour aspirer à se mettre en quête de la réussite matérielle principalement. L'aboutissement de ce cheminement est réalisé en la personne d'Octave Mouret qui a conquis le monde et que Au Bonheur des Dames nous montre trônant au milieu de sa prospérité. Si le monde de l'ambitieux est matériel et tangible, Je rêvais d'un autre monde nous parle d'un autre monde qui semble reprendre à son compte la notion d'utopie. Que le cadre soit matériel ou plus irréaliste, l'ambition, ici, est la manifestation positive de la capacité de l'homme à rêver sa vie.

Cette ambition s'exprime avec grande activité et ardeur. C'est un stimulant nécessaire face aux échecs que rencontre le jeune provincial (Je m'voyais déjà ) et qui, même s'il n'est pas mentionné dans Au Bonheur des Dames, est implicite car Octave Mouret ne peut être arrivé au sommet de son grand magasin et au sommet de la hiérarchie sans avoir au préalable bataillé avec