Synthése sur le rire
« Le rire seul échappe à notre surveillance », citation d’une femme oubliée certes par le temps mais qui laisse derrière elle une pensée reflétant bien la société. Pourquoi rit-on ? Le rire est une détente pour l’esprit ayant des vertus psychiques et physiologiques. Laurence Consalvi nous montre ici dans un extrait récent "Des écla… boussures de rire" tiré de Deux mille ans de rire que le rire provoque un espace de relations, de rencontres et d’échanges. Le philosophe Bergson quand a lui fait état de vie sociale, d’émotions de rire de groupe dans son Essai sur la signification du comique en 1924. Le côté subversif, moqueur et les enjeux culturels du rire est plus marqué dans les deux autres documents, le prologue "Gargantua" de François Rabelais et l’affiche du film "Le Dictateur" de Charlie Chaplin. Nous dresserons donc un état des lieux que nous aborderons en trois parties : le rire facteur social, le rire et la critique et enfin le rire en général.
Le rire est un geste social on le dit « communicatif ». Le rire unit et permets une complicité au sein d’un groupe. « Notre rire est toujours le rire d’un groupe » extrait de l‘Essai sur la signification du comique de Bergson. Cela en dis long sur la cohésion de groupe puisqu’il rajoute aussi « On ne goûterait pas le comique si l’on se sentait isolé. Il semble que le rire ait besoin d’un écho ». Le philosophe nous fait part du rassemblement que le rire peut apporter.
C’est ce que Laurence Consalvi nous évoque aussi dans le cadre du Fantafestival dans "Des écla… boussures de rire" tiré de Deux mille ans de rire. Le rire évoque généralement volontairement des sentiments comme de la peur « J’ai peur, mais je suis en sécurité, donc je ris ! », mais aussi des intentions, jugements d’approbation mais aussi de critique négative engendrés par une complicité dans la cohésion d’un groupe.
Cette cohésion de groupe peut être néfaste et agir comme instrument d’exécution sociale.