système monde
Arguments principaux L'argumentation de l'auteur se divise en deux points. Dans un premier temps, il nous explique le fonctionnement du capitalisme mondial, en prenant comme unité d'analyse, le « système-monde », à l'exclusion des États et des sociétés. Il décrit ainsi son fonctionnement alors qu'il évolue dans une économie mondiale polarisante qu'il appel « économie-monde-capitaliste ». En prenant comme base théorique la théorie des cycles Kondratieff de Schumpeter, Wallerstein nous explique que l'économie-monde se particularise par une concentration des centres de production au profit des États du centre (Amérique du Nord, Europe, Japon), au détriment des États de la périphérie (pays en développement) et de la semi-périphérie, par une forme de domination et de dépendance (tel qu'illustré par l'exemple de l'Amérique latine), en particulier par l'intermédiaire de la division internationale du travail.
En deuxième lieu, il en vient à décrire comment et pourquoi cette économie-monde se dirige vers son autodestruction, en affirmant qu'elle est victime de ses succès, dû à une conjoncture de facteurs passés et futurs. Wallerstein nous explique ainsi que l'expansion de l'économie-monde a atteint ses limites, comme le démontre l'entrée dans la phase B du cycle actuel de Kondratieff causant une stagnation de l'économie et rendant difficile l'atteinte de profit et dont un des effets a été la hausse des prix du pétrole dans les années 1970 et par la suite la crise de la dette des années 1980. De plus, la montée de nombreux mouvements sociaux et alternatifs qui débuta dans les années 1950, mais surtout suite aux révolutions de 1968 et lors de