Systèmes juridiques comparés

Systèmes juridiques comparés, discipline étudiant les différents modèles juridiques existant dans le monde et tendant à en dégager les points communs et les oppositions.
Cette discipline est ancienne. Aristote déjà, lorsqu'il écrivit son Traité sur la politique, étudia préalablement plus d'une centaine de Constitutions qui régissaient les différentes cités grecques et barbares de l'époque. Plus tard, au Moyen Âge, le droit canon et le droit romain firent l'objet de comparaisons. Mais le droit comparé était alors bien plus une méthode de travail qu'une discipline juridique à part entière. Ce n'est qu'à une période plus récente qu'on le caractérisa en tant que branche de la science juridique. Auparavant, on considérait qu'il n'existait qu'une science du droit, en tant que science universelle s'appuyant sur le droit naturel qui permettait de connaître, dans tous les pays, les solutions juridiques applicables. Ainsi il ne pouvait exister qu'un droit universel et les différences n'étaient jamais relevées.
Au XIXe siècle, cette notion de discipline unique et universelle fut abandonnée. On commença à percevoir l'intérêt de la comparaison des législations des différentes nations. C'est véritablement à partir du début du XXe siècle que le droit comparé prit son essor.
Chaque État possède son système juridique avec ses règles de fonctionnement, ses sources et ses matières. Le droit existe également dans les communautés non étatiques, comme les communautés religieuses. Compte tenu de cette diversité, il a fallu essayer de trouver un point de rapprochement entre les différents systèmes juridiques. Les comparatistes sont parvenus à regrouper les différents droits de la société contemporaine en familles, dont les plus importantes sont la famille romano-germanique et celle de la Common law, auxquelles s'ajoute l'étude d'un certain nombre d'autres systèmes, comme le système soviétique ou le droit musulman.
D'autres juristes comparatistes ont