Syunthèse sur la comparaison roman/film germinal
Roman de la lutte des classes, Germinal, en ayant soulevé des thèmes sensibles, comme la « question sociale », est devenu le symbole du roman politique dans la littérature française. Puissant, poignant et émouvant, Germinal a marqué des générations de lecteurs et de militants. En 1993, cette œuvre fut adaptée en film par Claude Berri. L’adaptation fidèle au roman est-il possible ?
La distribution des rôles ne tient pas forcément compte du physique des acteurs qui peut ne pas correspondre aux portraits du roman. Renaud, celui qui joue le personnage d’Etienne Lantier a apparemment le double de l’âge de celui-ci ; dans le livre, il est dit que Chaval est un bel homme, ce qui n’est pas le cas dans le film. Le film s’attache plutôt à visualiser les descriptions, à mettre en image les sentiments et à réduire les scènes trop longues en raccourcissant les répliques du dialogue pour n’en laisser que l’essentiel. Le nombre de personnages est réduit par rapport au livre : les principaux personnages présent dans le film sont Etienne Lantier, Bonnemort, Maheu, La Maheude, Cathérine, Chaval, Rasseneur, Maigrat, Souvarine, Négrel, Grégoire, Hennebeau et enfin Deneulin. Plusieurs séquences du film comme le chapitre sur la fête de Ducasse ne retiennent que les éléments significatifs : le combats de coqs, les saucisses qui grilles, la bière. La séquence de la mort de la petite Alzire se réduit à l’arrivée du médecin, un visage, un cri. De plus, la visite de l’abbé Ranvier a été proscrit dans cette séquence. Concernant l’affrontement entre les ouvriers désarmés et les soldats prêts à tuer, les éléments que le film conserve sont le plan d’ensemble des soldats alignés sur deux rangs, le plan d’ensemble des mineurs, les plans rapprochés sur La Maheude et l’enfant dans ces bras, sur Maheu ouvrant sa chemise et présentant sa poitrine nue. Certaines scènes comme par exemple celui de la castration de Maigrat conserve presque tous