Séquence didactique sur Encore cinq minutes[1]

Cette séquence didactique s’inscrit dans le troisième cours de la formation générale commune en français au cégep, soit celui consacré à la littérature québécoise. La pièce de théâtre Encore cinq minutes, de Françoise Loranger, récipiendaire du prix du Gouverneur général en 1968 « décrit l’action positive et libératrice qui suit nécessairement la prise de conscience.[2] » Gertrude, une femme de 50 ans, prend brusquement conscience qu’elle n’a jamais vécu pour elle-même. Lentement, elle apprendra à dire ce qu’elle pense et elle finira par quitter tout ce qu’elle a afin de donner un sens à sa vie. Il lui reste peut-être encore cinq minutes pour être qui elle est…

Le thème de la recherche identitaire, puisque toujours très actuel, plaira certainement aux jeunes du collégial. Dans Encore cinq minutes, Françoise Loranger « développe une thématique de la libération de l’individu, libération qui se réalise souvent contre la famille et la société. » Parce que les jeunes du collégial vivent aussi ce genre de libération, ils seront certainement intéressés à approfondir le propos. Puisque cette séquence didactique laisse de la place au jeu théâtral, elle motivera certainement les étudiants. En effet, cette séquence est conçue de façon à faire vivre une expérience à l’étudiant en l’impliquant activement dans la lecture. Elle mise donc sur son action de lecteur[3] plutôt que sur des connaissances scolaires d’analyse littéraire.

Le problème de lecture que cette séquence soulève est le suivant :

Reconnaître et comprendre les procédés d’écriture illustrant le dialogue de sourds entretenu par Gertrude et son fils et analyser les étapes inhérentes à la recherche identitaire vécue par Gertrude.

Les objectifs d’apprentissage qui s’y rattachent sont : • Connaître le contexte socio-culturel et historique de la production et de la diffusion de l’œuvre; • Comprendre la notion « dialogue de sourds »; • Comprendre