Sérères
Au XIXème siècle, les sérères se retrouvent sous l’influence des missionnaires catholiques et bénéficient d’un enseignement de grande qualité dans de nombreuses écoles privées catholiques aussi efficaces que prestigieuses créées par les différents diocèses. Leur taux d’alphabétisation est le plus élevé du pays, il est donc tout naturel de les retrouver aujourd’hui à la tête de grandes entreprises ou à des postes importants de l’administration. Ils forment la deuxième ethnie du Sénégal après les Wolofs auxquels leur langue est apparentée. Les Sérères sont unis par un lien de cousinage avec les Toucouleurs appelé « parenté à plaisanterie » (Kalir ou Massir) qui leur permet de se critiquer entre eux, mais aussi les oblige à l'entraide et au respect mutuel. Ils entretiennent également un lien de cousinage avec les Diolas avec qui ils ont une parenté très ancienne. Vous pourrez peut-être reconnaître un sérère par sa grande taille élancée et ses traits fins. A l’origine ce sont des paysans sédentaires, prudents et économes qui se méfient des changements et qui ont su, alors que de nombreux paysans adoptaient la monoculture de l’arachide, continuer à pratiquer l’agriculture de subsistance. Ils ont ainsi mieux résisté aux fluctuations du marché et sont de nos jours les principaux producteurs d’arachide et de mil du pays. Ils ont conservé leurs traditions animistes qui rythment encore aujourd’hui leur vie. Historiquement les Sérères ont un passé prestigieux de guerriers, c’est sans doute pour cela qu’ils sont à l’origine du sport national « la lutte sérère » et qu’ils