Sévigné lettre 203
Genre épistolaire: Bipolarisation: Narrateur – NarrataireCommence par les marques de l'énonciation, d'échange de paroles.Dès la première phrase, on a un échange de propos : « Vous me parlez »• Les pronoms personnels renvoyant à Mme de Sévigné « je … me » sont répétés de façon récurrente. L’importance de ces marques traduit la volonté de parler avant tout d’elle.• En même temps, « vous » narrataire. Elle parle à quelqu’un de précis : sa fille Françoise qu’elle aime énormément. Elle envoie ses nombreuses lettres pour combler la distance entre elle et sa fille. « ma chère fille ».• Echange de propos, impression de discours oral, dialogue écrit. « Vous me demandez » qui renvoie à une lettre précédente. « Ah ! » interjection orale qui donne l’impression de parole, il donne de la vivacité au récit, il exprime les sentiments.
2. La mise en scène de l’affectivité
La tonalité exprimée par le vocabulaire affectif donne l’impression que la personne qui s’exprime est touchée. En effet, elle devait partir voir sa fille mais elle est retardée, elle est donc dans l’impatience de voir sa fille. Cette impatience est une souffrance. « Il voit mon cœur et la douleur que j’ai de n’être pas libre tout présentement. » (l. 4-5), « je languis » (l. 1), « Vous ne sauriez avoir tant d’envie de me voir que j’en ai de vous embrassez » (l. 9-10). Ces expressions soulignent l’amour qu’elle porte à sa fille. On a une tonalité lyrique qui exprime l’impuissance et une tonalité pathétique qui exprime la douleur de ne pas être là. Les mots qui traduisent l’amour et la tendresse qu’elle porte pour sa fille : « chère… espoir charmant » (l. 1) et « vous embrassez » (l. 10) sont renforcés par le point d’exclamation.
3. La tonalité tragique
Le fait que sa tante se trouve à l’agonie rajoute le tragique, idées de maladie, de la mort, de la séparation. Cette dernière idée rappelle la séparation