« Antigone »

Résumé de l’œuvre :
Antigone est la fille d'Œdipe et de Jocaste, souverains de Thèbes. Après le suicide de Jocaste et l'exil d'Œdipe, les deux frères d'Antigone, Étéocle et Polynice se sont entretués pour le trône de Thèbes. Créon, frère de Jocaste devient le nouveau roi. Il a décidé de ne pas donner de sépulture à Polynice, qualifié de voyou et de traître. Il annonce que quiconque osera enterrer son corps sera puni de mort. Personne n'ose braver l'interdit et le cadavre de Polynice est abandonné
Seule Antigone refuse cela. Elle se rend plusieurs fois auprès du corps de son frère et tente de l’enterrer. Ismène, sa sœur, informée de sa décision, refuse de la suivre, craignant sa mort.
Très vite, Antigone est prise par les gardes. Créon est obligé d'appliquer la sentence de mort à Antigone. Après un long débat avec son oncle sur le but de l'existence, celle-ci est condamnée à être enterrée vivante. Au moment où le tombeau va être scellé, Créon apprend que son fils, Hémon, fiancé d'Antigone, s'est laissé enfermer auprès de celle qu'il aime. Lorsque l'on rouvre le tombeau, Antigone s'est pendue à sa ceinture et Hémon, s'ouvre le ventre avec son épée. Désespérée par la disparition du fils qu'elle adorait, Eurydice, la femme de Créon, se tranche la gorge.

Contexte historique :
Cette œuvre a été écrite au XXème siècle, pendant l’occupation allemande. Jean Anouilh a écrit cette œuvre pour parler de la situation actuel en France à travers d’autres personnages.

Antigone, une résistante ?
Le personnage d’Antigone est l'allégorie de la Résistance s'opposant aux lois édictées par Créon / Pétain, qu'elle juge iniques. Elle refuse la facilité et préfère se rebeller, ne voulant pas céder à une prétendue fatalité... . Jean Anouilh, en écrivant cette pièce de théâtre, trouve ainsi le moyen de dénoncer la passivité de certains face aux lois dictées par les nazis. Antigone symbolise la résistance qui s'obstine malgré les dangers