Tableaux français

2244 mots 9 pages
L’oeuvre est le fruit d’une commande réalisée par un homme de la cour dont l’identité n’est pas connue. À l’origine le projet était destiné à Gabriel-François Doyen (1709- 1783), le sujet était décidé, le commanditaire avait des idées très précises de ce qu’il attendait dans sa toile. Lors de la commande, il précisa ce qu’il souhaitait: « Je désirerois que vous peignissiez madame (en montrant sa maitresse) sur une escarpolette qu’un évêque mettrait en branle. Vous me placerez de façon, moi, que je sois à portée de voir les jambes de cette belle enfant, et mieux même si vous voulez égayer davantage votre tableau, etc. » (d’après le Journal et Mémoires de Charles Collé), mais finalement Fragonard eut le projet suite au désistement de Doyen et réalisa l’oeuvre rapidement, comme il en avait l’habitude.
L’oeuvre représente donc une demoiselle vêtue d’une robe au corsage fleurit, dont les plis virevoltent au grès du vent, qui s’accroche à une balançoire au siège en velours rouge. La jeune femme est poussée par un homme en arrière plan, sensé être un évêque qui ne semble pas en être un, mais qui pourrait être la représentation d’un mari aveuglé par l’amour et qui ne réalise pas que sa femmes s’amuse avec d’autres amants. Au premier plan nous avons l’amant surpris et heureux à la fois de voir sa maitresse mais surtout ses jambes. ll semble tellement heureux de ce qu’il voit qu’il en perd l’équilibre le tout dans un rosier en fleur. Il est surmonté d’un Putto indiquant à l’aide de son doigt sur ses lèvres de garder le silence. Nous avons également une pointe de légèreté, de malice et de sensualité (pour l’époque) avec la chaussure de la jeune femme qui tombe de sa cheville et qui s’envole au dessus de l’amant.

Le peintre improvise sur le thème, dont le cadre lui a été dicté par son commanditaire. Il met un soin particulier dans l’élaboration des détails de l’ensemble de la scène. La subtilité du traitement de Fragonard donne à la scène une finesse dont il ne faut

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