Tatouages et sociétés contemporaines
I) Introduction générale : l'histoire du tatouage
II) Le rapport au corps, à l'identité
III) Le tatouage dans notre rapport aux autres
I) Introduction générale : l'histoire du tatouage
Les marques corporelles et la religion
Prohibition par les grandes religions du Livre
La Bible : le corps n'est pas perfectible
Le Coran : il est interdit de detruire son corps, don de Dieu
- L'Eglise decide tres tot de combattre cette coutume, repandue dans beaucoup de communautés et de corporations
Les marques d'infâmie
- Les marques d'infamie existent depuis l'Antiquité : prisonniers de guerres, déserteurs et esclaves.
> puis en France au XIIIe siecle : on marque les mendiants, les galeriens, les prostitués et les adulteres
> (de nos jours, on propose cela pour les porteurs de genes « défectueux », les malades du Sida ou les immigrés)
La « decouverte » du tatouage
- Il faut se souvenir du statut du tatouage en Europe : minoritaire et facteur d'exclusion
C'est la decouverte d'un tatouage de haut raffinement, mais surtout institué et normatif
- Facteur d'integration à une couche sociale, à une caste, à une fonction dans la communauté
- Une fonction spirituelle et religieuse : lien vers le sacré, relation de protection, de guerison, de bénédiction
- Assure la transition entre deux ages : le rite de passage pour devenir un homme, un mari, un chef
- Une croissance personnelle : on peut y inscrire son histoire, une promesse. On s'ajoute un tatouage a chaque grande étape de la vie
- Synonyme de maturité physique et sociale
Une marque de primitivité
- Cette re-decouverte du tatouage n'améliore aucunement son image en Occident
- Le tatouage devient une marque de primitivité et matérialise un refus de la civilisation et de ses valeurs
- Les tatoués