Taylorisme
F.W Taylor débute sa carrière en 1878 comme ouvrier puis est nommé chef d’équipe de tourneur dans une usine métallurgique. En tant que contremaître, il se retrouve confronté à ce qu’il appelle la « flânerie systématique » de ses subordonnés, pratique qui consiste à travailler lentement pour s’épargner d’accomplir une journée de travail « normale » [2]. Cette flânerie n’est pas selon lui la conséquence de la psychologie individuelle de l’ouvrier mais résulte de l’inefficacité des méthodes de conception et d’organisation du travail. A noter qu’à cette époque, il n’existait pas de système de protection sociale, aussi, toute maladie ou accident entraînait pour l’ouvrier la perte de son revenu. D’où une lutte par ce biais contre l’usure au travail. Pour Taylor, l’organisation classique du travail ne permet pas à la direction de maîtriser véritablement le processus de production. Il propose alors d’enlever la compétence à l’atelier et de le concentrer dans « le bureau d’organisation et méthodes » afin de soumettre dans le détail l’organisation du travail à une logique rationnelle.
Division du travail, autorité, discipline, hiérarchie et direction unique, ordre... ces principes sont discutables et discutés. Le facteur humain n’est pas tenu en compte d’autant plus que le contexte dans lequel a été créé l’OST a évolué alors que le taylorisme ne s’adapte pas à ces évolutions. Karl Marx, lui, assimile la division du travail à "l'assassinat d'un peuple".
Dans les années 60-70 le taylorisme est remis en cause par les salariés, ceux-ci protestent contre la pénibilité du travail à la chaîne et contre leur rythme de travail infernal. En effet les compétences des techniciens et des ouvriers sont oubliées, ils n'ont le droit de faire que ce qu'on leur impose et ne maîtrisent pas leur travail.
Les salaires élevés ne parviennent plus à compenser l’absence de statut et de possibilité de carrière au sein de l’entreprise. Les ouvriers se mettent en grève et