Tchetchenie
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CONSEQUENCES DE L’ENTREE EN VIGUEUR
DU REGLEMENT (CE) N° 343/2003 DU CONSEIL DU 18.02.2003
DIT DUBLIN II
Un rapport de Barbara Eßer (Conseil aux Réfugiés de Bielefeld, Barbara Gladysch (Association des « Mères pour la Paix ») et Benita Suwelack (Conseil aux Réfugiés du land de Nordrhein-Westfalen e. V.)
REMARQUE PRELIMINAIRE
Afin d’en apprendre un peu plus sur la situation des demandeurs d’asile et des réfugiés, nous nous sommes rendu(e)s en Pologne du 6 au 16 novembre 2004. A notre retour, nous avons poursuivi nos recherches via le téléphone, Internet et par courrier. Les témoignages accablants des réfugiés tchétchènes relatifs à leur détention, au manque de soins médicaux et à d’autres problèmes essentiels ont été à l’origine de cette démarche. Bien qu’ils aient très peu de chance de faire une nouvelle demande d’asile en Allemagne ou dans un autre Etat européen, depuis l’entrée de la Pologne dans l’Union européenne, certains réfugiés tchétchènes quittent pourtant délibérément la Pologne et ce pour les raisons invoquées ci-dessus. Dans la plupart des cas, l’entrée en vigueur simultanée des Règlements (CE) n° 343/2003 du Conseil du 18.02.2003 dit Dublin II et n° 2725/2000 du Conseil du 11.12.2000 concernant la création du système « Eurodac » pour la comparaison des empreintes digitales aux fins de l’application efficace de la convention de Dublin, contraint la Pologne de reprendre en charge depuis le 1er mai 2004 ces réfugiés. Les récits des réfugiés font état de problèmes flagrants.
Ce rapport s’adresse aux responsables des instances de décision, allemands et européens afin de les inciter à plaider en faveur d’une amélioration de la situation des demandeurs d’asile et des réfugiés majoritairement tchétchènes qui transitent par la Pologne pour entrer dans l’Union européenne. Notre rapport a pour but d’apporter des informations sur les conditions d’accueil (accueil +