Technique est-elle condition du bonheur ?
1ère hypothèse : On peut partir du constat de fait d'après lequel, bien que l'homme ait connu de grandes évolutions techniques jusqu'à nos jours, nous ne sommes pas tous et pas plus heureux que par le passé. Pourtant, il est vrai que nous faisons tenir notre bonheur dans le progrès des sciences et techniques.
2ème :
Si le bonheur est la satisfaction des besoins et des désirs, et si les progrès de la technique rendent plus facile cette satisfaction, ne doit-on pas en conclure que ces derniers sont source de bonheur ? Ou faut-il considérer la technique comme créatrice de dangers et de malheur pour l'homme ?
I. le progrès technique (c’est-à-dire le perfectionnement des outils et des savoir-faire) est la condition de notre bien être matériel et source de plaisirs. D’où l’idée d’un millénarisme technologique dès le XVIIème siècle : Descartes ou Bacon avec l’utopie techno-scientifique de la Nouvelle Atlantide
on peut penser qu’il y a des conditions objectives (santé) et minimales pour bien vivre. Ces conditions font que le monde répond à nos besoins naturels, s’accordent avec eux. Le progrès technique facilite cela, nous met à l’abri du besoin et nous libère en quelque sorte des nécessités naturelles et du travail qu’elles exigent. il nous permet de jeter sur le futur un regard moins inquiet, il rassure et en un sens permet une paix de l’âme, l’homme est « comme maître et possesseur de la nature » et de sa vie. Il semble mettre à l’abri du hasard, des coups du sort. Pour l’homme bien vivre ne se réduit pas à survivre mais à satisfaire ses désirs, or il semble que le progrès technique soit aussi ici une réponse à nos attentes. Le désir est le moteur de ce progrès, il en détermine les buts et l’illimité du progrès technique semble être l’image de l’illimité de nos désirs. Le progrès technique peut être source de plaisir pour ceux qui en bénéficient et source de satisfaction pour ceux qui en sont les auteurs : cogito pratique de