La technique, par définition, recouvre l’ensemble des procédés, des matériels, et des machines qui permettent à l’homme d’agir sur la nature. Mais ce progrès matériel que la technique facilite est-il pour autant un progrès pour l’être humain ? Pour répondre à cela, nous verrons dans un premier temps que la technique est avant tout un enseignement de l’expérience mais qu’elle est différente d’un enseignement de savoir, et qu’elle n’est donc pas toujours intéressante pour l’homme. Ensuite, nous verrons les aspects pour lesquels la technique peut cependant être bénéfique à l’homme. Enfin nous tenterons d’expliquer pourquoi la technique ne transmet pas directement un savoir scientifique, mais permet cependant bien souvent son enseignement.

La technique n’est pas théorique mais expérimentale. On pourrait considérer que si elle nous enseigne un savoir, c’est seulement le savoir méthodique pour l’exécution d’un travail sur lequel on a, au préalable, réfléchit. La technique vient d’ailleurs bien souvent de pratiques instinctives. Dans le mythe de Prométhée, on ne considère même pas que l’homme est le fondateur originel de sa technique ; il la doit à Prométhée ; Épiméthée avait eu pour tâche de léguer aux animaux des facultés, il donne par exemple la puissance au lion avec ses crocs et ses griffes, mais il oublie l’homme, qui naît nu et sans griffe, ni croc. Prométhée pour réparer cette injustice, donne la technique du feu à l’homme. C’est donc Prométhée qui avait réfléchi à l’utilité du feu pour repousser l’ennemi par exemple, et les hommes n’ont fait que d’hériter de la technique de leurs anciens, de génération en génération, sans qu’il soit nécessaire de s’intéresser aux raisons pour lesquelles cette technique fonctionne. Par exemple, un enfant qui apprend à faire du vélo, va seulement recevoir la technique pour garder l’équilibre de l’adulte qui sait déjà faire du vélo, il va aussi tirer l’apprentissage de son expérience, mais il semblerait saugrenu qu’il étudie