Technologie
En 1801, Francisco de Caldas découvre une méthode pour mesurer l’altitude en montagne. À partir de connaissances générales tirées d’un ouvrage de Sigaud de la Fond – qui établit un rapport entre la pression barométrique et la température d’ébullition de l’eau – et grâce à une longue série d’expériences menées à faible et à haute altitudes dans divers lieux des Andes colombiennes et équatoriennes, il établit une correspondance stable entre l’altitude des montagnes et la température d’ébullition de l’eau, découverte qui s’est révélée extrêmement utile pour les relevés géographiques. Caldas n’est toutefois pas sûr de l’originalité de sa découverte. Il écrit : « Quand se présente à nous une idée heureuse, que nous n’avons pas avisée dans les rares et vieux ouvrages qui nous parviennent, il nous semble avoir affaire à une chose nouvelle, alors que cela fait peut-être déjà deux cents ans qu’on l’a mise en pratique chez les nations civilisées. La situation des scientifiques, inventeurs et technologues modernes dans les pays en développement a beaucoup évolué depuis l’époque de Caldas. Ils sont nombreux à pouvoir se procurer le dernier ouvrage paru dans n’importe quel domaine, à avoir accès à l’Internet ou encore à assister à des congrès scientifiques. Ils ne s’en heurtent pas moins à des problèmes d’accès aux connaissances scientifiques et technologiques et de création de ce type de connaissances. Il ne leur est pas toujours aisé d’entrer dans les réseaux scientifiques internationaux ni de participer à des projets menés en collaboration. L’accès à l’information la plus précieuse – même quand elle est publiée – devient de plus en plus coûteux. Ils se heurtent même parfois à des obstacles infranchissables qui leur interdisent l’accès à certains types de connaissance. Les responsables politiques, quant à eux, ne souhaitent pas toujours mettre en œuvre les moyens nécessaires