Technologies de l’information et de la communication : support de la mondialisation et outil de luttes à l’échelle supra-nationale
Technologies de lʼinformation et de la communication : support de la mondialisation et outil de luttes à lʼéchelle supra-nationale.
Dans la discussion actuelle sur la mondialisation, celle-ci est surtout considérée comme globalisation économique. On pense dʼabord au marché mondial où lʼimportance des instances politiques locales, régionales et même nationales est de plus en plus réduite au profit des pouvoirs financiers transnationaux. Mais cette globalisation économique est impensable sans la prise en considération de la mondialisation technologique et en particulier la mondialisation des moyens de communication. Pour Manuel Castells, la nouvelle économie qui émerge depuis 20 ans sur la planète est informationnelle et globale :
« Elle est informationnelle et globale parce que dans des conditions historiques nouvelles la production naît et la concurrence sʼexprime dans un réseau global dʼinteraction. Et elle a émergé dans le dernier quart du XXe parce que la révolution de la technologie dʼinformation offre la base matérielle indispensable à une économie nouvelle de ce type » 1
Castells montre que les sociétés contemporaines se développent selon le modèle des sociétés en réseau, mondialisées, où les interactions prennent la forme de flux communicationnels, transformant radicalement ces deux dimensions fondamentales de lʼexpérience humaine que sont lʼespace et le temps. Le processus de mondialisation, et en particulier son versant communicationnel, provoque donc un profond bouleversement dans le rapport entre les individus. Marshall McLuhan prophétisait déjà ce que serait la mondialisation, quand il parla en 1967 de Global Village2. Selon lui, les effets de la mondialisation, des médias et des technologies de lʼinformation et de la communication, tendraient à transformer le monde en un village planétaire, refondant lʼensemble des micro-sociétés en une seule, dans un espace virtualisé. Le modèle de village planétaire que propose McLuhan, apparait donc comme