Tectonique des plaques
Si la surface de la terre était immobile et non renouvellée (vieille), elle serait semblable à la surface de son satellite, la Lune, criblée d'impacts météoritiques; (même si l'eau, l'atmosphère, et surtout de la vie modifient aussi profondémment les paysages).
Or elle ne conserve les traces que de quelques cratères d'impact et la surface terrestre est "jeune" par rapport à l'âge de la terre qui est de 4,5 Ga.
En effet, les plus vieilles roches la surface des continents sont datées de 3,2 Ga, même si la plupart des surfaces continentales sont très hétérogènes et comprennent des matériaux d'âges variés, souvent postérieurs à 500 Ma.
De son côté, la surface du socle océanique est constituée de roches encores plus "jeunes" car les plus anciennes sont datées de 200 Ma environ.
Sur les continents on date les déformations de la surface et pour les océans on date le socle. On peut cependant affirmer que la tectonique des plaques modèle la surface terrestre.
1.1 De la dérive des continents à la tectonique des plaques: un bref historique
A l'origine de la théorie actuelle se trouve l'hypothèse du météorologiste Alfred Wegener, qui propose en 1910 la mobilité des continents (théorie de la dérive des continents) pour expliquer des similitudes de reliefs et de formes des continents, ainsi que des similitudes de faunes et de flores ou de formations géologiques.
Vers 1950-1960 les mesures de la direction du champ magnétique fossile, par Vine et Matthews notamment, permettent de proposer une interprétation de la disposition des anomalies magnétiques symétriquement de part et d'autre de la dorsale océanique atlantique comme résultant de l'ouverture océanique et de l'expansion des fonds océaniques.
A partir de la seconde moitié du XXème siècle les campagne de forages océaniques se multiplient et l'examen des carottes de roches sédimentaires qui