Tennis en 5 manches
Un ciel tout étoilé de finales fascinantes
Qui peuplent nos souvenirs, qui hantent nos dimanches
Le tennis des grands chelems, le tennis en cinq manches
Il y a le plus connu, le Borg-McEnroe
Le tie-break dix-huit-seize, le public en lambeaux
S’arrachant les cheveux avant la délivrance
Bjorn tombant à genoux, icône de notre enfance
Sonne l’heure de la revanche, l’heure de l’US open
L’impossible retour, la nuit américaine
D’un suédois maudit qui revient et qui craque
Et ne peut empêcher le triomphe de Big Mac
Il y a le match des matchs, le McEnroe-Lendl
Roland quatre-vingt-quatre, retournement cruel
D’un John sur coussin d’air qui s’effondre au troisième
Et Ivan le « chicken » prend son premier grand chelem.
Mais tout peut arriver dans l’ordre de l’improbable
Ivan devenu terrible peut perdre les pédales.
Lendl rencontre Chang, Chang lui sort la totale
Il sert à la cuillère, s’avance sur deuxième balle
Le p’tit lutin farceur fait là sa première blague.
Il saisira plus tard qu’au jeu du running gag.
Il y a plus matou, un mythe nommé Jimbo
Qui gagne le premier point d’un cinquième au couteau
Puis abandonne le match et quitte le Central
Sous les vivas nourris, l’ovation générale
D’un Roland en fusion, foule sentimentale
Perdant avec Connors l’odeur de l’animal
C’est ça l’imaginaire du tennis en cinq manches
On perd le premier set, on a encore sa chance
On perd le deuxième set, on a encore une chance
On gagne le troisième et puis tout recommence.
Aujourd’hui le duel c’est Nadal-Federer
Le coup droit du gaucher qui pilonne le revers
Cinq sets à chaque finale un suspense d’enfer
Une balle qui s’échappe, Rafa sur son derrière.
C’est après quatre années que Rafa cède sa place
En huitième Soderling lui fait perdre la face.
C’est après trois échecs que Federer l’emporte
Gagner quatorze grands chelems lui ouvre d’autre portes
On t’aime, superbe tennis, tes moments de grandeur
On