Terminale l - [notion] la conscience
Introduction.
Au sens premier et psychologique, la conscience se définit comme la connaissance immédiate qu’un être qui pense a de son activité mentale, de ses actes, du monde et de lui-même. Elle n’est pas à confondre avec la conscience au sens morale qui est la capacité de juger ses actes et ceux d’autrui selon une certaine idée du bien et du mal.
I. La conscience psychologique.
1. La conscience spontanée.
Elle accompagne toutes les pensées et tous les actes d’une personne dans le sens ou ses pensées et ses actes sont simplement éprouvés et vécus. Donc pour l’instant, il n’y a pas de place pour l’analyse. C’est la conscience de l’instant. Il ne s’agit pas de réduire l’importance de l’instant : je peux souffrir de nostalgie aigue ou sans cesse me projeter dans l’avenir, je n’en reste pas moins un être de l’instant. C’est en fait mon unique réalité. Le bien heureux du village est certes heureux, mais il s’agit du bonheur de l’ignorance. Le monde re-naît seconde après seconde, il n’y a pas de place pour le remord, la culpabilité, la nostalgie. On préférera alors un bonheur aléatoire mais lucide, nous choisirons une souffrance consciente plutôt qu’un bonheur inconscient. La conscience spontanée ne permet pas la connaissance.
2. La conscience réfléchie.
C’est dans laquelle une personne se saisit elle-même comme conscience. C’est la capacité à analyser les instants. En d’autres termes, c’est être conscient d’être conscient. La conscience réfléchie nous « libère » de l’instant présent. J’utilise le savoir accumulé du passé et j’anticipe les résultats dans le futur. C’est une présence à soi, elle se penche sur ce qu’elle éprouve spontanément et l’examine. « Je sais que je sais, je sais ce que je désire, je sais ce que je veux » ALAIN.
Pour prendre conscience, il faut se diviser soi-même/ Une des conditions de vie en groupe sera d’équilibrer l’acte spontané à l’acte réflectif.
II. La conscience de soi dans la philosophie.