Longtemps vissés au sol des usines pour souder les carrosseries de voitures ou déplacer de lourdes barres d’acier, les robots font aujourd’hui sauter leurs chaînes. Déjà utilisés dans les centrales nucléaires ou dans les fonds sous-marins, ils voient s’ouvrir devant eux de nombreuses activités dans le secteure des services.

UN BRAS CHIRURGIEN
Mais ce n’est pas tout : les chirurgiens du centre médical de Long Beach, en Californie, ont réalisé plus de dix opérations du cerveau avec l’aide d’un bras manipulateur robotisé qui se charge de percer la boîte crânienne.
La police de Dallas, au Texas, a récemment utilisé un robot pour amener un individu à se rendre. Ce dernier s’était barricadé à l’intérieur d’un appartement, mais, quand l’engin brisa une fenêtre avec son terrifiant bras mécanique, l’homme sortit en toute hâte de son repaire, complètement affolé, en hurlant : « Qu’est-ce que c’est que ce machin-là ? »
La Marine américaine va bientôt disposer de robots sous-marins télécommandés par câble et munis de « pinces de homars » destinées à couper les câbles des mines immergées entre deux eaux.
Des robots assistants
Pour bien des tâches, on fera désormais appel aux robots, notamment dans l’assistance à la construction et l’entretien des plates-formes pétrolières en mer, l'assemblage des stations spaciales, le travail sur les chantiers, le tri des colis postaux et l’inspection des câbles électriques à haute tension.
Comme pour presque toutes les nouvelles technologies, ce sont les laboratoires des universités et les petites entreprises qui sont à la pointe de la recherche. C’est le cas notamment de Transitions Research Corp. (TRC) ; cette société du Connecticut apartient à Joseph F. Engelberger, soixante-deux ans, « père » de la robotique industrielle et pionnier de l’introduction de la robotique dans les services.
Vers la fin des années 50, il avait mis au point, avec George Devol, le premier robot industriel, mais, faute de moyens financié, n’avait pu