Terrence malick
" TERRENCE MALICK "
En seulement quatre films étalés sur plus de trente ans, le réalisateur américain Terrence Malick est devenu une légende du cinéma, l’égal des Stanley Kubrick, Akira Kurosawa, Fritz Lang et autres cinéastes mythiques. Il est le membre le plus insolite de la génération de réalisateurs américains formants ce qu’on appelle la Renaissance d’Hollywood, avec un intérêt pour le visuel qui rappelle les metteurs en scène de l’époque classique, en particulier John Ford, dont Malick partage la fascination pour les compositions symétriques et les vastes paysages. Volontairement secret (il prend un soin obsessionnel à contrôler son image), le Texan laisse son œuvre parler pour lui. Vision panthéiste du monde, portrait d’outsiders magnifiques, plans sublimes sur une nature imperméable à la folie humaine, ses longs métrages tiennent davantage de la poésie que du cinéma traditionnel. Il est un véritable artiste, totalement indifférent aux conventions et au mercantilisme de l’industrie cinématographique américaine. Avant La Balade sauvage (1973) (prix du meilleur film au festival de San Sebastian), qualifiée par certains critiques américains de "premier film le plus maîtrisé depuis Citizen Kane d’Orson Welles", Terrence Malick avait déjà roulé sa bosse. Né en 1943 à Waco dans le Texas, fils de riches exploitants de pétrole, "Sparky", comme on le surnomme, voue très tôt une passion pour la philosophie. Diplômé de Harvard et d'Oxford, excusez du peu, il étudie les textes de Kierkegaard, Wittgenstein et Heidegger qui l’ont profondément marqué. Il traduit même l’œuvre de ce dernier, Le Principe de la raison. Déjà perfectionniste, il exige de l’éditeur Northwestern University Press que le texte original figure également dans le livre. Parallèlement à ces études, Terrence Malick travaille comme photographe pour Life, Newsweek, The New