Tete bien faite
Un texte de Daniel CalinCet article sert régulièrement de base à des conférences.
De larges extraits ont été publiés dans le n° 14 de Psychanalyse Magazine en Octobre/Novembre 2002, texte désormais disponible en ligne ICI. * * *
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SommaireDe graves atteintes narcissiquesIl s’agit d’enfants
L’échec est précoce
Des enfants déjà fragiles
L’école est au cœur des valorisations des enfantsLes mécanismes défensifs induitsLe refoulement
La régression
Le déplacement
La compensation fantasmatique
La dénégation
L’identification à l’agresseur
La projection sur autrui
L’inhibition
L’isolation
Le déni
Le clivageConclusion
Quelques références bibliographiques
Notes
Écho De graves atteintes narcissiquesTout échec, chez qui que ce soit, et de quelque type qu’il soit, implique, presque par définition, une « atteinte de l’image de soi ». Mais l’échec scolaire tend à aggraver ces réactions habituelles, pour quatre raisons au moins.Il s’agit d’enfantsL’enfant, relativement à l’adulte, a un Moi mal assuré, qui ne peut « tenir » que s’il peut s’appuyer, de façon suivie et concrète, sur « l’estime des autres » (ses parents, ses enseignants, ses camarades...). Autrement dit, l’enfant est narcissiquement dépendant, dans des proportions bien plus grandes que l’adulte. L’échec scolaire entame généralement gravement l’estime des autres, et tend à priver l’enfant de cet étayage narcissique psychologiquement vital pour lui. Même les adolescents, qui font volontiers démonstration de mépris vis-à-vis du « bon élève », ne le font guère que sous le prétexte qu’il est « trop sage », trop conformiste, trop docile face aux autorités, et non du seul fait de ses performances scolaires. Les mêmes adolescents sont d’ailleurs béats d’admiration lorsqu’ils se retrouvent face à un élève à la fois brillant scolairement et capable de sympathiser avec leurs habituelles propensions antisociales. Chez des enfants, le rejet des «