Textanalyse
Ununseptium : Le bricolage avec les éléments continue
L’homme a toujours façonné la Terre et depuis quelques dizaines d’années il essaie de créer de nouveaux noyaux atomiques à partir des éléments déjà existants - comme il semble que 92 atomes naturels ne nous suffisent pas – ces éléments sont appelés transuranien. Le 5 mai 2014 l’existence de ce fameux élément transuranien Ununseptium (élément 117) a été officiellement confirmée, bien qu’en 2010 sa création ait déjà été annoncée.
Cette création est à l’origine d’une collaboration entre des laboratoires américains et russes. Incroyable, n’est-ce pas ? Comme l’Ununseptium devrait avoir 117 protons on bombardait du berkélium, un autre élément transuranien à 97 protons, produit aux États-Unis, avec des ions de calcium à 20 protons, à l’Institut unifié de recherches nucléaires à Doubna, Russie. Sur des millions d’atomes de berkélium seuls 6 se sont transformés en Ununseptium, c’est qui n’est pas beaucoup mais au moins quelque chose.
Cette petite victoire était à l’ombre de quelques problèmes entre les deux nations qui, même après la fin officielle de la guerre froide, sont encore en conflit idéologique. Plusieurs fois l’autorité russe bloquait l’importation de berkélium et le deux pays créateurs ne peuvent pas se mettre d’accord sur le nom de l’élément, donc on lui a donné le nom provisoire d’Ununseptium jusqu’à ce qu’un jour, peut-être, on se mettra d’accord sur la nomenclature.
Mais tout est bien qui finit bien. A la fin on a bien découvert l’élément radioactif (comme tout élément transuranien) appartenant aux halogènes qui atteint son point de fusion aux alentours de 400°C, son point d’ébullition à 500°C et qui a une semi-durée de vie d’à peu près une seconde. Mais à quoi nous sert cette magie ? Jusqu’à présent la seule utilité trouvée a été le renforcement de la théorie de l’îlot de stabilité (l’idée qu’il existerait un nombre de protons « magique » pour lequel l’élément est le plus