Texte 4.
Diderot, les Deux amis de Bourbonne, 1770

Introduction
Il s’agit d’un extrait du conte philosophique Les Deux Amis de Bourbonne ; plus précisément de l’excipit, publié par Diderot en 1770.
Diderot (1713-1784) est un conteur, romancier, dramaturge ; L’encyclopédie  œuvre principal
Les Lumières est un mouvement d’idées qui s’exprime depuis fin XVII mais qui prend toute son ampleur avec l’entreprise de l’Encyclopédie. Il a pour principal but d’émanciper la pensée.
Cette incipit met en scène deux personnages, liés d’un sentiment d’amitié utopique et parfait.
Comment cet incipit sert-il a manifester les objectifs du conte philosophique ?

Plan du texte / axes d’étude + procédés + ligne
I/ L’incipit d’un conte philosophique :
A) Un conte :
1. Utilisation des temps du passé à l’imparfait et au passé simple, avec une succession de verbes d’action : «tira, firent, revinrent, mit »
2. Présence du présent de narration pour accentuer la rapidité des actions : « coure, arrive, crie, frappe, soulève » (L32-33)
3. Ellipse du sujet pour renforcer l’effet de rapidité « arrive, crie, frappe » (L33)

B) Un incipit qui donne des indications pour le lecteur :
1. Le cadre spatio-temporel est imprécis (les personnages habitent Reims)
2. Description des caractères, « l’âme la plus féroce que la nature ait encore formée» (L25)  description morale de juge Coleau
3. L’intrigue est mise en place rapidement, le lecteur peut se demander si cette amitié parfaite à une faille. On comprend à la fin de la lecture que seul la mort peut m’être fin à cette amitié : « je me meurs mais, le balafré est sauvé. » (L38)

C) Une action rapide :
1. Présence de compléments circonstanciels de lieux : « lorsque, au bout de quelque temps de séjour au pays » (L19)
2. Résumé de leur vie, enfance, de l’âge adulte et du mariage (L1-10)

II/ Une réflexion sur l’amitié :
A) L’amitié un sentiment naturel :
1. Leur sentiment ne s’explique pas par la raison, la double comparaison et l’usage du