Texte 7 : Leleu
Une méthode révisée :
Structurer les individus, les familles et la société par la norme de droit familial ?
Evolution du droit de la famille : vers 1800 le mariage était considéré comme centre névralgique du droit de la famille et comme structure unique de la famille hiérarchisée à l’image de la structure sociale. Le mariage était conçu comme une association économique dirigée par le mari.
Avec le développement des droits de l’homme, la laïcisation et l’internationalisation des sociétés européennes, tant les normes juridiques que leur mode de conception sont bouleversés. Plusieurs réformes législatives ont lieu en Belgique et permettent d’accroitre l’auto-détemination et la biculturalité du pays.
Le fil conducteur de ce texte sera la question de savoir si « le droit civil peut-il encore produire des normes à visée structurante des individus et de la société selon des modèles prédéfinis ou doit-il observer les mutations et y adapter ses institutions ? »
L’auteur répond à cette question en considérant que le droit de la famille n’a plus pour objectif de guider les comportements individuels et d’orienter les réseaux familiaux vers des modèles en nombre restreints, mais bien son objectif est de s’ouvrir à l’autodétermination et à la promotion des droits fondamentaux. Le droit de la personne et de la famille s’est donc démocratisé.
La personne
Le centre de débat est la personne qui est considérée dans son individualité tout d’abord et par la suite dans sa dimension sociale. Elle est plus autonome, est devenue libre de ses choix de vie dans une société plus tolérante et exigeant de ses membres moins de concessions ou de renoncements au nom de valeurs ou de projets politiques. Elle demande de plus en plus d’autonomie et de disposer de son corps et de sa vie.
Les familles
Les familles sont devenues un lieu d’épanouissement personnel et moins collectif en offrant un cadre privilégié pour la maturation affective de l’individu. On remarque que de plus en