Dans ce texte, Schopenhauer, aborde la question du bonheur dans son rapport au désir. Il commence donc par énoncer le propos suivant : le bonheur n'est rien que de négatif dans

son essence. Vous pouvez alors commencer par remarquer en quoi cela peut surprendre au sens où nous pensons traditionnellement une positivité du bonheur. Schopenhauer va

ainsi s'attacher à montrer que le bonheur, la satisfaction, ne sont que délivrance et disparition de la souffrance. C'est ainsi, à partir d'une analyse du désir qu'il va construire son

raisonnement. Il ne s'agit donc pas de faire un éloge du désir, ni de donner ici des leçons de vie, mais de remarquer simplement que si le bonheur et le contentement résident dans

la satisfaction, ils consistent alors en une disparition du désir qui est toujours manque et privation puisqu'on désire avant tout ce que l'on n'a pas, ce qui nous manque. C'est en ce

sens qu'il parle alors de douleur et de souffrance. La douleur est première, nous commençons par souffrir de ce qui nous manque. Etre satisfait, c'est alors ne plus souffrir. Définir

ainsi le bonheur négativement, conduit à remarquer que " pour la satisfaction et la jouissance, nous ne pouvons les connaître qu'indirectement ", puisque c'est simplement par

comparaison avec un état de souffrance passé que nous pouvons le mesurer. Le bonheur n'est donc pas un état positif, il est avant tout la disparition d'une souffrance. C'est en ce

sens que Schopenhauer finit par affirmer : " le manque, la privation, la douleur, voilà la chose positive, et qui sans intermédiaire s'offre à nous ". Dans votre explication vous allez

donc devoir montrer le renversement qu'opère l'auteur en affirmant que le bonheur est négatif et que la privation et la douleur sont positives. Quel sens faut-il accorder aux termes "

positif " et " négatif " ? Attention remarquez simplement que positif ne veut pas nécessairement dire " bien ". Voilà les premières pistes que nous vous