The athlete
“Mesdames et Messieurs, ils sont partis!… Heu, non, il y en a un qui n’est pas parti! Il est resté là, au couloir No3, les bras croisés… Mais pourq… Ca y est ! Beau Sandal met la gomme, il rattrape Shawn De Wind qui était parti sur les chapeaux de roue, il le grignote, tandis que le jamaïcain Happer Canader à l’extérieur tient la distance…”
Sur le terrain, le 100 mètres s’achevait déjà et les coureurs s’éparpillaient en haletant pendant que le vainqueur trottinait posément en cherchant dans la foule un drapeau à brandir.
A l’autre extrémité de la piste, le commissaire de piste traversa les quelques mètres qui le séparaient de l’athlète qui était resté immobile, les bras croisés, à l’entrée du couloir No3.
“Rob, what iz ze matteur?”
“I ain’t runnin’, man”
“Wella, Aïe canne see zate, beute… waaï?
“What’s the point, like, you know? I mean, I’ve been trainin’ my whole damn life, I’ve put everything into runnin’ the 100 and being the best at it…”
“Beute zate iz waï you are reunigne ze finale!”
“What’s the point, man?”
“Tou ouine ze ceupe einde ze monnaie, maibi?”
“Another cup, more money? And then what?”
“Ah beute, zen zere are ze olympiques gaimes!”
“Right, more races, more runs, more cup, more money!”
“Yes, zat is ze waï!”
“I’m through wi’this, man! I’m done!”
“Beute...”
“But nothin’, man, I’ll see you around!”
Les cameras de monde entier filmèrent cet échange mais personne n’en appris le contenu. Le commissaire, ne sachant trop que faire du soudain intérêt pour sa personne, pris le parti de ne rien en dire. Rob, pour sa part, rentra dans les vestiaires, pris sa douche, ignora les sponsors furieux qui s’alignaient à la sortie des vestiaires, s’engouffra dans un taxi pour l’aéroport et pris le premier avion pour une île bien connue des amateurs américains de vacances au soleil.
Aujourd’hui, sur cette île, il tient une buvette, abritée sous les palmiers bordant la plus belle plage, dans laquelle lui et un