Theatre et conflit
L’écriture théâtrale repose principalement sur le dialogue, c'est-à-dire une prise de parole alternée de personnages. L’intérêt du spectateur pour l’évolution de l’action est maintenu par la confrontation. De nombreuses scènes nous présentent ainsi des protagonistes s’opposant sur des intérêts divergents par exemple Molière multiplie les situations dans lesquelles un père s’oppose au mariage de son enfant (Tartuffe, l’Avare, le malade imaginaire,…)
Le théâtre comme art de la représentation amplifie les conflits représentés. Divers éléments y concourent : le décor (avec par exemple l’attribution d’un espace propre à chacun), les costumes et accessoires, les acteurs avec leur gestuelle, leur élocution… Il n’est pas rare dans le théâtre qu’un personnage en tue un autre sur scène ou en coulisse pour le théâtre classique (Le Cid, Horace,…)
Le dialogue de confrontation n’est pas le seul élément du théâtre. On peut penser aux récits qui décrivent une action qui s’est déroulée hors de scène (comme le récit de Rodrigue dans le Cid de Corneille) mais il s’agit d’un moment qui situe l’action qui va se dérouler sur scène. Un personnage peut aussi exposer ses états d’âme. Le chœur (par exemple dans la tragédie grecque) peut aussi venir commenter l’action ou imprimer sur le spectateur par les considérations qu’il énonce une réflexion sur l’action en cours. Enfin d’autres éléments, telles les didascalies contribuent simplement à fixer le cadre. Mais tous ces éléments contribuent à situer les tensions de la situation
Les types de conflits qui opposent les personnages sont variés et parfois rudimentaires. Ainsi dans la Commedia dell’arte , les situations sont comme les personnages quelque peu stéréotypées (jeunes gens désargentés opposés à leurs aines riches mais tyranniques, intrigues amoureuses contrariées , etc…). Mais au-delà du conflit élémentaire dans lequel chaque