Theorie du roman
> « Sturm and Drang » : tempête et assaut (véhémence du mouvement)
Fin XVIIIe : les romantiques sont des avant-coureurs de leurs analogues européens.
Autour de Friedrich Schlegel se rassemble un groupe d’avant-garde avec d’autres écrivains dont Novalis, pour un temps aussi Hölderlin, et un philosophe Schelling (l’égal de Hegel), qui a composé à son tour un roman.
Il s’agit d’un milieu où la littérature côtoie d’autres disciplines, notamment la réflexion.
Lorsque Lukács rédige la Théorie du roman (1914-1915), à l’âge de vingt-huit ans, il s’insère dans le sillon du romantisme allemand de par son approche du roman.
Novalis > Hymne à la nuit, Wilhelm Von Oftringen (roman), L’Encyclopédie (des fragments) où il traite des problèmes théoriques de la littérature.
Tous ces auteurs sont des penseurs, écrivains et théoriciens.
D’après Lukács, le roman est un genre littéraire qui par l’ironie, réfléchit.
L’absolu littéraire : source du poly « Entretien sur la poésie » de Schlegel (p.289-340)
Lukács écrit Le rapport sur le roman, conférence dans les années 30, lorsqu’il s’est réfugié à Moscou à cause de l’arrivée au pouvoir d’Hitler car il était à la fois juif et communiste.
Vers 1935-1936 : ce n’est pas simple non plus à Moscou, avec Staline qui a des idées très bornées sur la littérature, avec dans son entourage Chdanov, qui est très dogmatique. Pour lui, la littérature pour le peuple, l’écrivain doit être l’ingénieur des âmes, par le réalisme social de ses écrits.
Lukács se retrouve en danger dans ce milieu, il fait des concessions et adopte un langage prudent dans cet écrit, mais en ayant toujours des idées sur sa jeunesse qui percent.
Le rapport entre les deux est l’idée d’après laquelle, alors que le roman par sa jeunesse est liée à la biographie personnelle (roman moderne qui commence avec Don Quichotte). Le roman se calque sur la vie du héros. L’épos transcende la vie du héros.
Lukács :