Thomas More, Utopia - 1516

Question 1 :

L'espace naturel utopien se caractérise par ses cours d'eau : « la ville est reliée à l'autre rive du fleuve » et « un autre cours d'eau, pas très grand celui-là ». Ceux ci adoptent différentes fonctions selon la taille. Nous pourrions penser que le petit cours d'eau, qui est « parfaitement tranquille et bien agréable », sers de lieu de divertissement pour les habitants d'Amaurote alors que le fleuve, l'Anydre, de par sa position et son ampleur assure la protection de la ville « du quatrième côté, c'est le fleuve qui tien lieu de fossé ». La présence des fleuves est synonyme de puissance économique car ils permettent l'acheminement des marchandises vers l’intérieur des terres assurant ainsi la prospérité de la ville : « permet aux navires de desservir entièrement et sans risque ». Ces cours d'eau assurent également le maintien de la salubrité de la ville : « partant de la rivière, des conduits en terre cuite distribuent l'eau aux quartiers de la ville ». En effet, au XVIème, les villes ne possèdent pas de système d'évacuation des eaux usagées et devaient se contenter de gouttières au milieu des rues. Le maintient de la propreté est d'autant plus facilité par la situation de la ville : « jaillit du flanc de la colline sur laquelle la ville est située », cette position leur offre protection en cas de grandes crues, mais aussi permet l'écoulement des eaux, qui ne seront pas pollués avant d'être utilisés étant donné que la ville se situe près de la source comme nous pouvons le constater à la ligne 9 : « la source et la partie supérieur de la rivière, qui naît à une courte distance de la ville ». De par cette proximité, les Amaurotains sont à même de protéger leurs ressources : « ont été [les cours d'eau]entourés d'ouvrages fortifiés […] réunis aux remparts ». Nous nous devons également d'évoquer le climat de l'île, qui semble propice au développement de la flore notamment dans les jardins : « jardins ou ils cultivent